Mgr Plessis, évêque de Québec, ainsi que Mgr MacDonell, évêque de Kingston, désirent depuis plusieurs années que les sœurs de la Congrégation s'établissent à Kingston, ville appelée à devenir la capitale du Canada-Uni. Deux religieuses mettent sur pied la première école anglophone de la Congrégation lors de cette incursion initiale dans le Haut-Canada en 1841. Les moyens de transport de l'époque sont sommaires : la diligence des sœurs met trois jours pour se rendre de Montréal à Kingston. Capitale nationale de 1841 à 1843, la ville perd rapidement son titre au profit de Montréal. Mais la Congrégation est dorénavant implantée en Ontario et y accroîtra sa présence.

En septembre 1951, la Cathedral School ouvre ses portes sur la rue Johnson, dans la partie Est de la ville de Kingston, en Ontario. Cette école fait office de succursale au Notre Dame Convent. Située près de la réserve amérindienne algonquine du Lakeshore, il s’agit de la toute première Senior Elementary School à être fondée en Ontario. La nouvelle institution scolaire se distingue puisqu’elle est créée en conformité avec le « Porter Plan » du ministère de l'Éducation. Ce plan stipule que les nouvelles constructions d'écoles doivent respecter la règle d'un bâtiment indépendant pour les différents niveaux scolaires. Conséquemment, les élèves de la 7e à la 10e année sont donc réunis dans la nouvelle Cathedral School, alors que les élèves des niveaux supérieurs restent au Notre Dame Convent. Quatre cent soixante élèves se présentent à la première journée d'école. Les religieuses représentent la grande majorité du personnel enseignant et sœur Saint Mary Desmond (Florence Quigley) est la vice-directrice de l'institution. Le cours commercial est y offert, ainsi que des cours d'art industriel, de sciences, d'économie familiale, d'éducation physique, de français et de sciences sociales. Des armoiries, spécialement conçues lors de la fondation de l’école, se composent de plusieurs éléments visant à la représenter symboliquement. Tout d’abord, une étoile inspirée de celle visible sur les armoiries de l'archevêque de Kingston, Joseph Anthony O'Sullivan, est illustrée dans la partie gauche. Dans la partie de droite, un livre et un crayon font référence à Saint-Thomas-Aquin, saint patron des garçons. Enfin, la section du milieu présente un losange sur une bande ondulée, symbolisant Marguerite Bourgeoys, sainte patronne des filles et la rivière Saint-Laurent.

Les élèves de la Cathedral School s’impliquent au sein de nombreux clubs encadrés par les religieuses et les professeurs laïques de l’école. Parmi ces clubs, on compte le club de danse, de sciences, de débats, de modèles réduits de voiture, de lecture, d'acrobatie, d'échecs, de poésie et de journalisme. En 1953, les élèves lancent le Drama Festival, conçoivent le premier journal de l'école, le « Cathedral School News » et diffusent une émission de radio. Les garçons de l'équipe de Hockey Bantam remportent les trophées de la ligue à plusieurs reprises tandis que les filles sont championnes de la ligue junior de basketball de Kingston pendant plusieurs années consécutives. En 1957, un concours annuel d'art oratoire est lancé en collaboration avec les Chevaliers de Colomb. En 1959, les filles adoptent leur nouvel uniforme scolaire. Le 4 octobre 1961, on célèbre le dixième anniversaire de la fondation de l'école. Pour l’occasion, un office religieux, présidé par l’archevêque Joseph Anthony O’Sullivan, vise à rendre hommage aux trois religieuses fondatrices de la Cathedrale School. Les sœurs se retirent définitivement de l'école en 1966. Encore en activité aujourd'hui (novembre 2014), l’école est désormais connue sous la dénomination française d'École catholique cathédrale et offre une immersion en français aux élèves de la prématernelle à la huitième année.

N.B. : Ce texte a été rédigé à partir des documents contenus dans le fonds d’archives en notre possession et ne constitue pas une histoire administrative complète de l’établissement scolaire.

Les sœurs de la Congrégation de Notre-Dame arrivent dans la ville de Kingston le 21 novembre 1841. Elles y établissent leur toute première mission en Ontario et, par le fait même, une des premières maisons d'enseignement en anglais : le Notre Dame Convent. Après plus de cent vingt-cinq ans d’activité, le couvent ferme ses portes en 1967. C’est ainsi que s’effectue la fusion entre les deux plus vielles institutions d'enseignement de la ville de Kinsgton. En effet, Mgr J.L.Wilhem annonce la création de la Regiopolis-Notre Dame High School, une institution constituée par la réunion du collège Regiopolis, école des Jésuites pour les garçons (1837) et du Notre Dame Convent des sœurs de la Congrégation de Notre-Dame pour les filles (1841). Le groupe formé par les enseignantes du couvent est alors intégré au personnel et les élèves sont accueillies dans les locaux du collège Regiopolis, situés sur la rue Russell. Sœur Saint Alice of the Angels (Kathryn Quigley) prend la direction de la section réservée aux filles. Le personnel enseignant est formé de sept pères jésuites et de sept religieuses de la Congrégation.

En 1969, les sœurs de la Congrégation quittent définitivement leur résidence au Notre Dame Convent pour emménager dans une nouvelle propriété rue Wright Crescent, à Kingston. À la nouvelle école, en plus des cours réguliers, les élèves peuvent apprendre le chant et la musique. Ils s’impliquent aussi au sein de plusieurs activités parascolaires telles que le Glee Club. Quant aux religieuses, elles s’illustrent dans la vie communautaire de Kingston en rendant notamment de nombreuses visites aux prisonniers du pénitencier de Joyceville. En 1971, se faisant de moins en moins nombreux, les Jésuites annoncent qu’ils se retirent de l'école. La même année, la Frontenac Lennox and Addington Catholic Separate School Board annonce qu'elle prend la responsabilité des classes de la 11e à la 13e année. Les sœurs y poursuivent néanmoins leur mission d'enseignement et restent à la direction de l'école. Au cours des années 1970, le bâtiment abritant l’école se fait de plus en plus vétuste et étroit. Conséquemment, on décide de la construction d’une nouvelle école, bâtie sur le terrain de la rue Russel. C’est en septembre 1977 que s’ouvre la nouvelle Regiopolis-Notre Dame High School. Une cérémonie d’ouverture officielle a lieu le 30 octobre 1977. L’édifice moderne accueille huit cent élèves, garçons et filles, à la rentrée des classes. Les sœurs se retirent définitivement de l’enseignement en 1983 et leur résidence devient une maison de retraite à l’usage des religieuses. L’école est toujours en activité aujourd’hui (novembre 2014) et a pris le vocable Regiopolis-Notre Dame Catholic High School.

N.B. : Ce texte a été rédigé à partir des documents contenus dans le fonds d’archives en notre possession et ne constitue pas une histoire administrative complète de l’établissement scolaire.

En 1955, le révérend E. J. Way, pasteur de l'église The Good Thief, à Portsmouth, engage la Sullivan Construction Company pour la construction d'une Separate School. Le curé adresse une supplique aux sœurs de la Congrégation de Notre-Dame et c'est en septembre 1958 que soeur Saint Mary (Margaret Searson) accepte la direction de l'école. Elle est accompagnée de soeur Saint Andrew of Crete (Marilyn Mangan), ainsi que de soeur Saint Michael of Mercy (Margaret Kennedy), professeur de musique. L'école est située dans l'ouest de la ville, au sud de l'autoroute 33. Elle est d'abord baptisée R. Gordon Sinclair Memorial School en l'honneur du professeur de l'Université Queen. À la rentrée scolaire de 1958, soixante-cinq garçons et quarante et une filles sont admis de la première à la huitième année. En 1959, l'inscription se chiffre à cent trente-deux élèves répartis dans quatre classes. Les élèves reçoivent, en plus des matières académiques, l'enseignement de la musique, de la chorale, de la danse, de l'art oratoire, de l'éducation physique et un prêtre assure celui du catéchisme. En 1960, la firme d'architectes Drever et Smith dresse des plans pour la construction d'une nouvelle aile qui comprend des classes et un auditorium. À partir de 1961, l'Association internationale de lecture tient ses réunions dans l'auditorium de l'école. Les élèves remportent des concours d'art oratoire. Ils reçoivent également le trophée du Lakeshore Athletic Softball. Et à partir de 1963, les élèves forment une équipe de hockey. Les écoliers participent également à des concours de rédaction. L'école organise plusieurs réunions pour les élèves et les parents sur des sujets tels que l'importance de lire et la délinquance juvénile. En 1967, l'inscription s'élève à deux cent vingt-sept écoliers répartis dans huit classes. C'est aussi la dernière année des sœurs à la Our Lady of Lourdes School.

N.B. : Ce texte a été rédigé à partir des documents contenus dans le fonds d’archives en notre possession et ne constitue pas une histoire administrative complète de l’établissement scolaire.