La gouvernance à la Congrégation de Notre-Dame : entrevue avec soeur Thérèse Cloutier

Inventaire du patrimoine immatériel religieux du Québec.
La gouvernance à la Congrégation de Notre-Dame : entrevue avec soeur Thérèse Cloutier

Sœur Thérèse Cloutier retrace l'histoire de la Congrégation de Notre-Dame en soulignant particulièrement son organisation et l'évolution de sa mission.

Elle rappelle qu'à l'origine, Marguerite Bourgeoys rêvait d'une communauté de filles séculières. À ses yeux, on y pratiquerait une vie religieuse comme celle des femmes dans les monastères mais sans être cloîtrées, sans costume distinctif et en se déplaçant là où les gens vivaient.



Les autorisations officielles d'œuvrer sont venues successivement en 1669 de Mgr de Laval, en 1671 du roi Louis XIV, et en 1698 avec les règlements de la Congrégation. On put alors tenir la première cérémonie de profession des voeux.



En 1899, la Congrégation comptait quelque 1 000 religieuses dispersées dans plusieurs endroits. Pour maintenir l'unité de l'ensemble, la Maison mère constituait le lieu de rencontre en diverses circonstances, un lieu nourricier et de formation.



En matière de structures organisationnelles, les années 1860 constituèrent une période charnière. On mit alors en place la formule de l'administration générale sous la direction de la supérieure générale et son conseil.



En 1950, la Congrégation réunissait plus de 5 000 sœurs réparties un peu partout aux États-Unis, au Canada, même au Japon. Il y avait 211 maisons d'enseignement. Au cours de la décennie suivante, dans le prolongement du Concile Vatican II, la Congrégation a rafraîchi ses règlements, ses constitutions, et s'est adapté à son époque en ajoutant à l'enseignement d'autres champs d'apostolat.