Notre Dame Convent

En 1865, le Conseil général de la Congrégation de Notre-Dame accepte d’envoyer des religieuses à Williamstown à la demande de l’évêque de Kingston, Mgr Horan. Sœur Sainte-Thècle (Catherine Phelan), supérieure, sœur Saint-Édouard (Theresa McCormick) et sœur Saint-Henri (Julie-Adéline Levitre) ont donc la mission d’enseigner au couvent, qui se trouve isolé en pleine campagne ontarienne. Leurs pensionnaires viennent de tous les horizons : de Williamstown, mais aussi de Montréal, de Cornwall et même de d’autres endroits assez éloignés comme Boston. Il y a une école secondaire dans la paroisse, mais seul le couvent offre des cours d’art, comme le dessin, la musique, la peinture et la broderie en plus du programme régulier. On y enseigne aussi le français. Le nombre de pensionnaires vers 1877 est de plus de cinquante. Tout va pour le mieux au couvent de Williamstown jusqu’en 1892, date à laquelle éclate, en pleine nuit, un énorme incendie criminel. Les sœurs sont réveillées à deux heures du matin ; leur maison est déjà en flammes. À quatre heures tout est fini. Hormis quelques articles de la sacristie, tout a été ravagé par le feu. Les dortoirs, les classes, les ateliers… tous détruits. Un homme qui en veut au voisin du couvent met le feu au hangar des sœurs qui sépare les deux maisons dans l’intention que la maison de son adversaire brûle. Mais c’est plutôt celle des sœurs que les flammes ravagent. Atterrées mais déterminées, les religieuses font sur-le-champ des démarches pour que le couvent soit reconstruit le plus rapidement possible au même emplacement. Les plans sont bientôt terminés, mais suite à un malentendu, la construction est reportée au printemps suivant. Ensuite, plus rien ne bouge. Le projet est annulé. Les sœurs et leurs élèves partent le 12 novembre 1892 pour le couvent de la Pointe-aux-Trembles de Montréal, maison très vaste qui n’accueille que peu d’élèves pensionnaires à cette époque.

N.B. : Ce texte a été rédigé à partir des documents contenus dans le fonds d’archives en notre possession et ne constitue pas une histoire administrative complète de l’établissement scolaire.