Holy Angels Convent / Holy Angels High School

Institution fondée en 1885, Sydney, Nouvelle-Écosse.

L’année 1885 est témoin du retour des sœurs de la Congrégation de Notre-Dame au Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse. Ces dernières avaient déjà été présentes à Louisbourg lors de l’une des premières missions de la Congrégation, de 1727 à 1745, puis de 1749 à 1758. Plus d’un siècle plus tard, le curé James Quinan, de la paroisse Sacred Heart, à Sydney, demande aux sœurs de venir diriger un pensionnat pour jeunes filles, en échange de quoi il leur lègue le bâtiment qu’il a fait construire. Le 29 octobre 1885, des religieuses fondatrices sont nominées pour cette nouvelle mission en Nouvelle-Écosse : sœur Sainte-Domitille (Marie-Sophie-Hombéline Larochelle), sœur Sainte-Macrine (Marie-Louise Martin), sœur Sainte-Hélène-de-la-Croix (Marie-Anne-Donalda Poirier) et sœur Sainte-Marie-Alexis (Marie-Héloïse Tremblay). Leur voyage depuis Montréal est ralenti par les ardeurs de l’hiver et elles font escale à Québec, puis à Antigonish où elles rencontrent l’évêque d’Arichat, Monseigneur Cameron. La bénédiction du couvent a lieu le 29 décembre 1885 lors de la première messe célébrée dans la petite chapelle. Plusieurs bienfaiteurs offrent services et dons pour aider les sœurs, qui s’installent au couvent situé sur la rue George, à Sydney.

 

L’établissement d’un pensionnat catholique ne soulève pas que de la sympathie dans la région : certains citoyens s’opposent au projet et manifestent leur désaccord par quelques actes de vandalisme contre le couvent. De plus, l’ouverture des classes est retardée par une épidémie de variole. Malgré ces situations difficiles, l’année scolaire, entamée le 6 janvier 1886, se déroule bien avec quatre-vingt-quatorze élèves inscrites. Sur ce lot, seules neuf sont pensionnaires. En 1887, on compte quatre classes bien remplies et, cinq ans plus tard, le nombre d’externes se chiffre à une centaine et les pensionnaires à une vingtaine. Les cours offerts sont d’abord de niveau primaire, puis des niveaux secondaires sont ajoutés. En décembre 1892, les classes du couvent, auparavant privées, sont placées sous le contrôle du gouvernement et sont subventionnées par la municipalité.

En cette même année, les élèves sont invitées à participer à la grande exposition de Chicago en préparant des devoirs classiques. Le pensionnat se modernise en 1897 en se dotant de l’éclairage électrique et du téléphone. Le nombre d’élèves, majoritairement catholiques mais aussi protestantes, ne cesse de s’accroître au fil des ans. En 1902, trois cent six élèves sont inscrites, et quarante d’entre elles étudient le piano. Les élèves participent souvent à des concours académiques avec les écoles protestantes et donnent des concerts périodiques. En 1907, le département provincial de l’éducation décide de retirer les cours secondaires qui se donnaient au couvent. Cette nouvelle n’est pas bien reçue par les élèves du pensionnat Holy Angels, qui se verraient alors dans l’obligation de se rendre à l’académie protestante. Pour pouvoir continuer d’offrir des cours de niveau secondaire, les religieuses refusent donc d’adhérer au programme scolaire public et le couvent redevientprivé, c’est-à-dire qu’il n’est plus subventionné ni contrôlé par la Commission scolaire. En juin 1907, une annexe est ajoutée au bâtiment.

L’Amicale de Holy Angels est fondée en octobre 1924 et, à partir de 1947, il existe aussi une Amicale junior. Les élèves peuvent rejoindre diverses associations comme la Croisade missionnaire, la Société des Anges gardiens et les Enfants de Marie, ou bien s’inscrire dans les équipes sportives de compétition, comme celle de basketball. Bien des élèves du couvent Holy Angels ont choisi la vie religieuse et sont entrées au noviciat de la Congrégation de Notre-Dame à Montréal.

Côté académique, au courant du vingtième siècle, le couvent Holy Angels offre, en plus des cours réguliers, des cours d’art, de musique, de science, d’histoire, de latin, d’anglais et de français, ainsi qu’un cours commercial en 1952. L’année 1959 est témoin de travaux majeurs effectués au pensionnat : une école toute neuve complète le vieux couvent, qui, lui, est entièrement rénové. À partir de ce moment, le couvent est appelé « Holy Angels High School » et redevient public. Les succursales de l’école se succèdent depuis le début du vingtième siècle : Saint Joseph School, Constantine School, Sacred Heart School, Saint Anthony Daniel School et Sheriff Junior High School. Toutes ces institutions ont pour centre névralgique le pensionnat d’Holy Angels, où résident plusieurs religieuses travaillant dans les succursales.

En 1967, un département d’économie familiale est instauré au couvent. Des expositions de couture, de broderie et de tricot sont annuellement présentées par les élèves. Des pièces de théâtre et des récitals sont produits à l’auditorium du couvent, qui accueille aussi régulièrement des réunions d’associations et des conférenciers. En 1973, une nouveauté fait son apparition : des garçons sont admis pour la première fois au Holy Angels High School. À l’aube du vingt-et-unième siècle, trente sœurs sont présentes à l’école, dont l’une d’entre elles est directrice, mais elles n’enseignent plus à temps plein. En 2011, il ne reste plus qu’une sœur employée à l’école. Cette même année, l’école est mise en vente et les religieuses quittent le couvent pour une nouvelle résidence. C’est la compagnie « New Dawn Entreprises » qui achète la propriété d’Holy Angels en 2013.

N.B. : Ce texte a été rédigé à partir des documents contenus dans le fonds d’archives en notre possession et ne constitue pas une histoire administrative complète de l’établissement scolaire.

Holy Angels Convent / Holy Angels High School

Holy Angels Convent / Holy Angels High School

Sydney, Nouvelle-Écosse

Institution fondée en 1885

([ca 1885]-[ca 2011])

Dernière adresse : 51, Nepean Street

([ca 1885]-[ca 2011]) - 51, Nepean Street