En 1857, Mgr l'évêque Bernard Donald MacDonald fait appel aux sœurs de la Congrégation de Notre-Dame pour enseigner aux jeunes filles de Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard. David Brennan, un généreux citoyen de la paroisse, offre un terrain et une maison pour abriter l'école et loger les sœurs fondatrices : sœur Sainte-Eulalie (Marie-Héloïse Bélanger) , supérieure, sœur Sainte-Pulchérie (Marguerite Begley), sœur Sainte-Félicité (Marie-Angèle-Marguerite Denis) et sœur Sainte-Claire (Catherine Erly). Brennan lègue également une partie de sa fortune pour la création de bourses d'études. Le 12 octobre 1857, vingt-six élèves se présentent à la première journée d'école au Notre Dame Convent. Les années suivantes apportent des agrandissements au couvent afin de répondre à l'augmentation constante du nombre d'élèves et de pensionnaires. En 1866, la maison Sainte-Anne est construite à proximité du couvent et abrite un dortoir pour les élèves. En 1870, grâce à la générosité et au dévouement de la population, un nouveau couvent est construit au 246 de la rue Sydney. Quarante ans plus tard, il s'agrandit avec une nouvelle aile sur la rue Weymouth qui englobe la maison Sainte-Anne. Le Notre Dame Convent comprend alors une spacieuse chapelle, un grand dortoir, une buanderie moderne, une salle de récréation et une de réception. Le dortoir accueille aussi les pensionnaires du Collège Prince-de-Galles où plusieurs élèves poursuivent leurs études supérieures.

Une ancienne élève se démarque particulièrement après son passage au Notre Dame Convent. En effet, Catherine Hugues, s'illustre au début du siècle comme institutrice, journaliste, auteure, fonctionnaire et militante de la cause irlandaise. En plus d'offrir les matières académiques, les sœurs enseignent le piano, le chant, les arts plastiques, les arts ménagers, le crochet, la poterie et la couture. Le 22 février 1927, un incendie prend naissance dans la buanderie du couvent, mais les sœurs réussissent à l'éteindre rapidement. Le 12 octobre 1927, on célèbre le 70e anniversaire de la fondation du couvent. On dénombre alors soixante-cinq pensionnaires et deux cent neuf quart-pensionnaires réparties en sept classes. Les religieuses dispensent également des cours commerciaux qui sont suivis par dix-huit élèves. En 1955, on construit de nouvelles classes, des laboratoires de sciences et d'économie familiale ainsi qu'un nouvel auditorium utilisé également comme gymnase. Vers le milieu des années soixante, plusieurs classes ferment et en 1971 le couvent cesse d'être un lieu d'enseignement. Les sœurs continuent d'enseigner à la Birchwood Junior High School ; plusieurs enseignent ou étudient à l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard (UPEI) tandis que d'autres trouvent leur apostolat dans la paroisse. En 1979, une partie du couvent est vendue aux Chevaliers de Colomb. Le 150e anniversaire du Notre Dame Convent est souligné en 2007 par de nombreuses célébrations. Le couvent de la rue Sydney est toujours la résidence de sœurs qui ont des apostolats variés sur l'ensemble du territoire de l'Île-du-Prince-Édouard.

N.B. : Ce texte a été rédigé à partir des documents contenus dans le fonds d’archives en notre possession et ne constitue pas une histoire administrative complète de l’établissement scolaire.

En 1863, la population catholique de Charlottetown sur l'Île-du-Prince-Édouard n'a accès qu'au couvent Notre-Dame, fondé six ans plus tôt par les sœurs de la Congrégation de Notre-Dame et qui se situe dans l'est de la ville. Mgr Peter McIntyre,nouvellementconsacré évêque, fait appel aux sœurs de la Congrégation pour commencer l'enseignement aux enfants dans l'ouest de la ville. Sœur Sainte-Eulalie (Marie-Héloïse Bélanger) et sœur Sainte-Mathilde (Anna Murphy) sont nommées temporairement pour faire la classe aux élèves dans la sacristie de l'église. Mgr McIntyre achète un lot de terre sur la rue Pownal et fait aménager une des maisons qui s'y trouvent pour répondre aux besoins de l'école : le Saint Joseph Convent, qui ouvre ses portes le 29 septembre 1863. La même année, on entreprend un périple qui marque l'histoire du Saint Joseph Convent et des paroisses avoisinantes. En effet, on fait déplacer la chapelle Saint Andrew - la première église catholique romaine construite sur l'Île-du-Prince-Édouard en 1805 - de Saint Andrew à Charlottetown. Ce périple rencontre plusieurs complications. D'abord, la glace s'avère trop mince pour permettre le transport de l'église. On entreprend donc de traverser les champs à pied sur une distance de trente milles (environ cinquante kilomètres). Les paroissiens de Saint Andrew et des environs répondent à l'appel de leurs curés et entreprennent le transport de la chapelle. Mais, celle-ci s'enfonce dans la boue et il est impossible de l'en sortir. Les paroissiens font alors venir leurs chevaux. Plus de deux cents hommes aidés d'une centaine de chevaux réussissent, finalement, après de longues heures d'efforts, à extraire la chapelle Le périple de la chapelle de la rue Pownal s'achève. Elle possède trois étages, dont deux sont occupés par le couvent et le dernier est réservé au Saint Andrew's Hall, une salle de réunion à l'usage des catholiques. Sœur Sainte-Marie-Alfred (Marie-Luce Beaubien) et sœur Saint Eliza (Mary Ann Deane) sont les premières à enseigner à plus de cent élèves au Saint Joseph Convent. L'espace de l'école ne permet pas d’aménager une demeure pour les sœurs ; elles font donc la route matin et soir depuis le couvent Notre-Dame. En 1871, on leur construit une demeure adjacente à l'école. En 1885, une nouvelle aile est construite à la gauche de l'école, rue Kent. On y installe cinq classes, dont une salle de musique équipée de plusieurs pianos tandis que la chapelle Saint Andrew est désormais réservée à l'usage des sœurs.

En 1916, l'école passe sous la responsabilité de la Commission scolaire et se nomme désormais Rochford Square School. Les sœurs reçoivent alors un salaire pour enseigner à environ quatre cents élèves. Vers 1928, la Corporation épiscopale construit une seconde aile, à droite de l'école cette fois, accueillant un auditorium et huit nouvelles classes. En 1951, des rénovations sont effectuées sur la « Brown House » à l'angle des rues Pownal et Grafton afin d'inclure une bibliothèque, un laboratoire et une grande salle de classe. L'année 1958 marque le sommet du nombre d'élèves : six cent quatre-vingt-six élèves de la 1re à la 11e année. Le 22 juin 1963, le centenaire du couvent est célébré à la basilique Saint Dunstan. La Rochford Square School cesse d’être un lieu d'enseignement en 1975; les sœurs sont dirigées dans d'autres écoles de la ville et fondent deux résidences : l'une sur Beasley Avenue et l'autre sur Edinburg Drive.

N.B. : Ce texte a été rédigé à partir des documents contenus dans le fonds d’archives en notre possession et ne constitue pas une histoire administrative complète de l’établissement scolaire.