Le 13 août 1908, la Congrégation de Notre-Dame signe un contrat avec la Commission scolaire du village du boulevard Saint-Paul, municipalité nommée Ville-Émard, peu après. Le curé Moïse Jolicoeur avait demandé à la Commission scolaire de doter la paroisse (fondée en 1906) d'une école de filles dirigée par des religieuses. La supérieure fondatrice, sœur Saint-Théophile (Héloïse Duquet) et trois compagnes, sœur Saint-Jean-du-Désert (Marie-Louise-Antonia Baril), sœur Saint-Cyriaque (Laura Doré) et sœur Sainte-Croix (Marie-Ita-Bernadette Delisle), résident et enseignent dans l'école existante située sur le boulevard Monk, en face de l'église. Elles commencent l'année scolaire le 2 septembre 1908, avec trois cent cinquante étudiantes. Des agrandissements sont effectués en 1910, un étage est ajouté et une extension est construite du côté de la rue De Biencourt. En 1914, les locaux réservés à la résidence sont convertis en salles de cours. Les sœurs déménagent alors à l'ancienne maison des Frères de Sainte-Croix rue de Razilly (maintenant rue Briand). La même année, la Commission des écoles catholiques de Montréal prend en charge l'institution, puisque Ville-Émard est annexée à la métropole. En 1916, on compte neuf cent vingt-trois inscriptions dont une centaine de garçons regroupés en trois classes. Certains cours sont donnés dans un local extérieur dit «école Jolicoeur». En 1920, la Commission ajoute au programme un cours d'enseignement ménager.

 

En 1923, l'école Sainte-Croix, dirigée par les Frères de Sainte-Croix, située à côté de la résidence des religieuses sur la rue De Biencourt, est détruite par un incendie. Le terrain est mis à la disposition des sœurs par la Commission scolaire. Un immeuble est reconstruit au même endroit et relié à la résidence par une addition, ce qui constitue les nouveaux locaux de l'école Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours. L'édifice de trois étages de vingt-trois classes est inauguré le 23 juin 1926. L'ancien bâtiment sur le coin des rues Monk et De Biencourt est détruit. L'Amicale Notre-Dame-de-Nazareth fondée en 1942, organise le jubilé d'or de l'école, célébré en 1958. Deux ans plus tard, les religieuses laissent la place à une administration séculière et prennent la direction de l'école secondaire Notre-Dame-du-Bon-Conseil nouvellement fondée. Par suite de la pénurie d'enseignantes, elles retournent, en 1962, prendre en charge l'école Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours. Les sœurs, ainsi qu'un personnel laïque, exercent leur dévouement auprès de sept cent cinquante-trois élèves, répartis en vingt-trois classes. À la fin de l'année scolaire 1967, le Conseil général de la Congrégation décide de fermer la résidence de l'école Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours et les sœurs quittent l'institution.

N.B. : Ce texte a été rédigé à partir des documents contenus dans le fonds d’archives en notre possession et ne constitue pas une histoire administrative complète de l’établissement scolaire.

À sa fondation, l'école ne porte que le nom d'externat. Elle a été créée en 1876 dans la paroisse pour servir de succursale au pensionnat Notre-Dame-du-Saint-Rosaire dans Côte Saint-Paul, à Montréal et ainsi accueillir les enfants pauvres. L'externat est situé dans une maison louée sur la rue de l'Église. En 1878, les classes sont réaménagées dans l'ancien presbytère de la paroisse Saint-Paul. La Congrégation de Notre-Dame s'engage, en 1890, à faire construire une école à condition que la municipalité de Montréal fournisse un terrain adéquat et verse un montant d'argent annuel pendant vingt-cinq ans. Suite à la division administrative de la Commission scolaire, les commissaires ne tiennent pas leur engagement et l'affaire est portée en cour. Après deux ans de démarches, le projet de construction est abandonné, la Congrégation renonçant à ses droits et finalement, le tout passe sous le contrôle de la Commission scolaire en 1911. La même année, celle-ci fait construire un nouvel édifice rue de l'Église (au coin de la rue Angers) et l'école prend le nom de Marguerite-Bourgeoys. La première directrice est sœur Sainte-Arthémie (Marie-Emma Bittner).

 

En 1915, les Frères de l'Instruction chrétienne quittent leur collège, situé dans la paroisse, ce qui met l'organisation scolaire dans l'embarras. Le curé Hyacinthe Brisset invite le personnel de l'école Marguerite-Bourgeoys à s'installer au second étage du collège et à prendre temporairement en charge cette école mixte ; des institutrices laïques s'occupent des classes de garçons. La Congrégation reprend ses activités normales l'année suivante. L'école primaire reçoit le titre d'école modèle en 1917 et accueille des garçons dès le début des années 1920. Les religieuses habitent le pensionnat Notre-Dame-du-Saint-Rosaire jusqu'en 1923. Cette même année, la Commission scolaire fait bâtir une résidence pour les religieuses à proximité de l'école. Au fil des ans, certains locaux de la résidence sont transformés en salles de cours lorsque l'école affiche complet. En 1931, les autorités scolaires décident de changer le nom de l'école pour celui de Marie-de-l'Incarnation afin d'éviter la confusion entre les différentes institutions qui portent le vocable Marguerite-Bourgeoys. À l'ouverture des classes en septembre 1940, cinq cent quatre-vingt élèves sont inscrits et répartis en dix-huit classes. Une démonstration de culture physique se déroule dans la cour de l'école en mai 1943. De nombreux parents assistent à cette revue nouveau genre. Le nombre d'inscriptions culmine en 1964 avec huit cent vingt-six élèves répartis en vingt-cinq classes. Le personnel comprend alors dix-huit soeurs de la Congrégations appuyées dans leur travail par vingt-six enseignants laïques, dont sept professeurs spécialisés. À l'été 1967, les sœurs quittent la résidence et l'enseignement est assumé par des laïcs.

N.B. : Ce texte a été rédigé à partir des documents contenus dans le fonds d’archives en notre possession et ne constitue pas une histoire administrative complète de l’établissement scolaire.

La fondation de l’école Jeanne-Le Ber, en 1909, est le résultat de l'œuvre éducative prolongée des sœurs de la Congrégation de Notre-Dame, à la Pointe-Saint-Charles, à Montréal. Dès 1668, Marguerite Bourgeoys y fonde une petite école et une ferme sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent. En 1693, l’école et la ferme sont détruites par un incendie. Plusieurs années plus tard, en 1720, les bâtiments sont enfin restaurés. Il faut pourtant attendre l’an 1886 pour voir la fondation d’une nouvelle école sur ce terrain. En effet, la communauté du quartier se réunit afin de demander à Mgr Fabre, archevêque de Montréal, d’ouvrir une école pour filles au sud du chemin de fer du Grand Tronc. La demande est reçue favorablement et la direction de la nouvelle institution est confiée aux sœurs de la Congrégation de Notre-Dame. Les fondatrices, sœur Sainte-Marie-Antonin (Christine Cavalier) et sœur Sainte-Marie-Virginie (Marie-Esther Pelletier), ouvrent l’école Marguerite-Bourgeoys dans les locaux de l’ancienne maison de leur ferme. Quarante jeunes filles francophones et anglophones fréquentent les deux classes disponibles. En 1890, faute d’espace, les sœurs font construire une nouvelle école de bois lambrissé de briques sur la rue Wellington. Cette école prend alors le nom de Saint-Charles. En 1909, la Commission scolaire des écoles catholiques de Montréal décide de faire construire une seconde nouvelle école rue Wellington, à l’angle de la rue Dublin. Cette école est nommée Jeanne-Le Ber. Quant à l’ancienne école située à deux pas, elle devient alors une résidence pour les sœurs.

L’inauguration de l’école Jeanne-Le Ber a lieu le 18 juin 1910. Le nouveau bâtiment comporte dix classes. Sœur Saint-Adélard (Marie Saint-James Beauvais), qui est nommée supérieure et sœur Saint-Vincent-de-Sienne (Marie-Alma-Blanche Samson) comptent parmi les fondatrices. Deux cent élèves sont inscrites à l’ouverture des classes. L’année suivante, on compte déjà trois cent trente-six élèves inscrites dont soixante-douze suivent des cours de chant et de musique. Le personnel enseignant est formé de neuf religieuses et deux maîtresses laïques. L’Amicale Notre-Dame-des-Souvenances est formée en 1929 par cent neuf anciennes élèves. En 1960, d’importants travaux de réfection du bâtiment sont mis en œuvre sous l’initiative de la Commission scolaire. Trois ans plus tard, les sœurs offrent cinq locaux de l’école aux sœurs du Bon-Pasteur qui œuvrent en travail social auprès de la communauté du quartier. L’année suivante, elles quittent définitivement les lieux pour aller habiter à la Maison Jeanne-Le Ber, située rue Favard. Aujourd’hui située à une autre adresse rue Favard, l’école Jeanne-Le Ber est une école préscolaire et primaire mixte qui accueille deux cent soixante-dix élèves chaque année.

N.B. : Ce texte a été rédigé à partir des documents contenus dans le fonds d’archives en notre possession et ne constitue pas une histoire administrative complète de l’établissement scolaire.