École secondaire Margarita

Institution fondée en 1959, Verdun (Montréal), Québec.

L’année 1959 en est une importante pour la Commission scolaire de Verdun qui veut, depuis longtemps, faire construire une nouvelle école moderne et spacieuse pouvant accueillir les jeunes filles de niveau secondaire du quartier. Les plans se veulent magnifiques et sont conçus par les architectes Armand Dutrisac et Athanase Gravel. La nouvelle école Margarita est située rue Gordon, près du boulevard Champlain. La supérieure et fondatrice est sœur Sainte-Renelle (Jeanne Fortin). Les assistantes directrices sont sœur Saint-Azellus (Eustelle Lavallée) et sœur Saint-Élie-du-Carmel (Laurette Martin). Les religieuses ont leur résidence contiguë à l’école. La rentrée scolaire est retardée jusqu’au 15 septembre 1959 à cause d’une épidémie de poliomyélite. L’école enfin ouverte, les sœurs et les enseignantes laïques accueillent cinq cent soixante-trois jeunes filles qui sont réparties en dix-neuf classes. L’école offre des cours de niveau secondaire, de la huitième à la onzième année avec possibilité du cours classique. Les élèves de huitième année suivent le cours scientifique. Celles de onzième et de douzième année suivent, quant à elles, les cours général oucommercial. Bien que l’école soit spacieuse, on y constate, dès les débuts, un manque d’espace. Les filles de huitième année doivent être rapatriées vers l’école Notre-Dame-Auxiliatrice.

Le 15 février 1960, le regroupement J.E.C (Jeunesse Étudiante Chrétienne) tient sa première récollection; la bibliothèque de l’école est alors transformée en sanctuaire et la messe est présidée par l’aumônier M. J. Ouellet. Le 11 mai 1960, l’école a l’honneur de recevoir le cardinal Paul-Émile Léger pour la bénédiction des lieux. Un grand accueil lui est réservé. En effet, cinq cents élèves lui ouvrent la voie par la formation d’une haie d’honneur. L’année suivante, on transfère encore quatre classes vers l’école Notre-Dame-Auxiliatrice, et quatre autres vers l’école Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. En avril 1961, c’est le début de débats oratoires dans les classes. Des questions telles que « pour ou contre la télévision pour l’étudiante de 1961? » sont débattues en vue de déterminer l’identité de la meilleure oratrice. Une chorale scolaire est formée en 1962. La même année, le Département de l’Instruction publique remet des diplômes honorifiques; trois religieuses de l’école sont récompensées pour leur bon enseignement du français. Outre le regroupement J.E.C, l’école met sur pied le Cercle des Jeunesses Naturalistes et les Cigales de Verdun, un autre groupe écologiste, dès 1960. En 1964, l’école Margarita ouvre une classe de Belles-Lettres. En 1965, un conflit entre les enseignants et la Commission scolaire au sujet de la convention collective provoque quelques bouleversements à l’école Margarita. En effet, en juin, deux mille étudiants des écoles Margarita et Richard déclenchent une grève afin de démontrer leur appui envers leurs professeurs. En novembre 1966, les enseignants de l’école appliquent une « grève du zèle », c’est-à-dire qu’ils ne donnent strictement que des cours. Toutes les activités parascolaires dans lesquelles ils sont impliqués sont suspendues. La grève se termine cinq mois plus tard. En 1966, les sœurs de la Congrégation de Notre-Dame revêtent leur tout nouveau costume religieux.

Bien des événements ont lieu en 1967. En effet, les sœurs résidentes regardent, à la télévision, l’ouverture de l’Exposition universelle de Montréal. D’autre part, elles réussissent à obtenir de la Commission scolaire un bien beau cadeau pour tous les élèves de Verdun de la quatrième à la douzième année; une journée complète à l’Expo de Montréal est offerte gracieusement à chacune d’entre elles. Quelques nouveautés arrivent avec l’année 1968; les horaires des jeunes filles étudiantes sont dorénavant faits par ordinateur et les classes sont désormais nommées des foyers. À ce moment, il y a dix-sept foyers à l’école. En 1970 est formé un autre regroupement qui prend pour nom le Club des Jeunes du Monde. En 1974, l’école Margarita redevient une école primaire. L’année suivante, elle prend le nom de Notre-Dame-Auxiliatrice (ne pas confondre avec l’école du même nom 1931-1956). Les années 1973 à 1979 voient les rangs des enseignants s’éclaircir; graduellement les sœurs quittent l’école ainsi que la résidence Margarita. Les sœurs qui habitent la résidence s’occupent de la tenue de livre, de la cuisine, de la sacristie et de la couture. Quelques-unes exercent des emplois à l’extérieur. L’une d’elles travaille dans une imprimerie et une autre comme infirmière à la maison mère. En 1979, les religieuses se retirent définitivement de l’enseignement à l’école Margarita. Quant à l’école, elle ferme ses portes en 1984.N.B. : Ce texte a été rédigé à partir des documents contenus dans le fonds d’archives en notre possession et ne constitue pas une histoire administrative complète de l’établissement scolaire.

Vue extérieure - École secondaire Margarita

Vue extérieure - École secondaire Margarita, Verdun (Montréal), Québec, [19-].

École secondaire Margarita

École secondaire Margarita

Verdun (Montréal), Québec

Institution fondée en 1959

(1959-1979)

Dernière adresse : 1050, rue Gordon

(1959-1979) - 1050, rue Gordon