École normale de la Congrégation de Notre-Dame

Institution fondée en 1954, Victoriaville, Québec.

Des démarches sont entreprises, en 1937, afin d’ouvrir une école normale pour jeunes filles, à Victoriaville mais elles n’aboutissent qu’en 1954. L’édifice du pensionnat Sainte-Victoire au 131, rue Notre-Dame Ouest, héberge la nouvelle école normale pour celles qui désirent se préparer à l’enseignement dans les écoles publiques de la province. Ses classes sont entièrement distinctes de celles du pensionnat et jouissent des droits octroyés aux écoles normales par le Conseil de l’Instruction publique. Les fondatrices sont sœur Sainte-Marie-de-l’Incarnation (Berthe Racine), supérieure et officier de l’ordre du Mérite scolaire, sœur Sainte-Françoise-du-Sauveur (Françoise Bastien), directrice, sœur Sainte-Thérèse-de-l’Immaculée (Thérèse Pilon), sœur Sainte-Bernadette-de-Nevers (Maria Dubuc), sœur Sainte-Madeleine-de-la-Foi (Madeleine Leclerc), sœur Sainte-Marie-Thérèse-d’Avila (Thérèse Bédard) et sœur Saint-Jean-Marcel (Fernande Blais). Un professeur laïque s’ajoute au personnel enseignant et l’abbé Maurice Desfossés est nommé principal-fondateur. Pour la première rentrée scolaire, en septembre 1954, l’École normale accueille onze normaliennes, en première année de pédagogie et vingt-deux, en 10e et 11e années. De ces trente-trois élèves, vingt sont pensionnaires. Dès 1954, le programme de première pédagogie demande qu’une note soit attribuée pour la personnalité de la normalienne, basée sur les critères suivants : féminité et distinction, fidélité au règlement, don de soi, esprit chrétien, sens des responsabilités, langage, sociabilité, ordre, ponctualité, esprit d’intervention, originalité intellectuelle, etc.

Le 2 décembre 1954, c’est l’ouverture officielle des cours d’extension demandés par le Département de l’instruction publique. Des institutrices, désireuses de se munir d’un diplôme complémentaire ou supérieur pour l’enseignement, se rendent au pensionnat pour s’inscrire à un ou plusieurs cours : morale, logique, psychologie et pédagogie. Le 7 janvier 1955, débutent les cours sur le cinéma, à l’auditorium du Collège Sacré-Cœur, auxquels assistent les normaliennes. Ce cours est donné par des professeurs de l’Office catholique du film connu sous le nom de Rex Film. Au cours de l’année 1955, la direction de l’École normale acquiert quelques équipements audio-visuels qu’elle utilise comme outils pédagogiques : un tourne-disque, un projecteur cinématographique et un écran. En juillet 1955, un incendie se déclare au pensionnat Sainte-Victoire dans une classe du troisième étage, causé possiblement par un court-circuit. Les flammes ravagent une seule classe mais l’eau s’infiltre partout et la cave est inondée. Le 17 décembre 1955, les normaliennes de deuxième année de pédagogie mettent en vente leur nouveau journal étudiant : « L’espoir ». En février 1956, le stage d’enseignement pratique pour les élèves de première et deuxième années de pédagogie permet aux normaliennes d’enseigner dans les classes de la 4e à la 7e année de l’école Saint-Wilfrid et de l’école Saint-David.

En janvier 1957, les élèves peuvent désormais patiner au son de la musique car un hautparleur est placé du côté de la patinoire et la musique vient du tourne-disque installé dans la salle de musique. En septembre 1959, une « salle d’activités » est aménagée sur l’étage des classes pour les normaliennes qui souhaitent se réunir entre les cours. En juillet 1957, le dortoir est réaménagé. D’un côté : trois chambres pour les religieuses et trente-trois cellules pour les élèves, de l’autre côté, quatre chambres et vingt-deux cellules. Le 5 août 1964, l’une des fondatrices, sœur Sainte-Françoise-du-Sauveur (Françoise Bastien) est la première religieuse à occuper la fonction de principale de l’École normale de Victoriaville. En janvier 1965, la supérieure générale de la Congrégation demande l’autorisation à M. J.-Wilfrid Caron, directeur général des écoles normales au ministère de l’Éducation du Québec, de cesser l’enseignement à l’École normale de Victoriaville à compter de juin 1965. Devant les nouvelles exigences demandées aux institutrices, il devient urgent, selon elle, de retirer de l’enseignement un certain nombre de religieuses, pour leur permettre d’entreprendre ou de continuer à temps plein des études universitaires plus avancées. De plus, elle considère trop onéreux de faire reconstruire, de manière adéquate, l’immeuble datant de 1881, dans le but d’offrir l’équipement indispensable à l’enseignement, tel que celui-ci devrait se donner dans un avenir rapproché. En avril 1965, le Conseil général propose d’utiliser les locaux de l’École normale de Victoriaville comme résidence pour les religieuses qui enseignent à l’école secondaire régionale des Bois-Francs (pour filles) et qui résident alors à l’école Saint-David.

N.B. : Ce texte a été rédigé à partir des documents contenus dans le fonds d’archives en notre possession et ne constitue pas une histoire administrative complète de l’établissement scolaire.

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École normale de la Congrégation de Notre-Dame

École normale de la Congrégation de Notre-Dame

Victoriaville, Québec

Institution fondée en 1954

(1954-1965)

Dernière adresse : 131, rue Notre-Dame

(1954-1965) - 131, rue Notre-Dame