Academy of Our lady of Good Counsel

Au dix-neuvième siècle, le Canada a connu une vague importante d’immigration en provenance du Royaume-Uni, plus particulièrement de l’Irlande. En effet, par suite de mauvaises récoltes dans leur pays, beaucoup de familles irlandaises sont venues s’établir au Québec, notamment à Montréal. La fondation de l’école Our Lady of Good Counsel répond justement au besoin d’un établissement scolaire anglophone pour les jeunes filles irlandaises de la paroisse Sainte-Marie-du-Bon-Conseil. C’est le curé John Salmon qui prend contact avec les sœurs de la Congrégation de Notre-Dame à propos de ce projet et, en avril 1891, elles acceptent de fonder cette mission. La fabrique de la paroisse avait acquis un terrain situé sur la rue Craig, tout près de l’Église, en face de l’académie Visitation. Et sur ce terrain les sœurs font construire, à leurs frais, une belle maison de briques, à façade de pierre, que l’on nomme école Our Lady of Good Counsel. En avril de cette même année, cinq classes anglophones sont ouvertes et on compte cent quatre-vingt élèves inscrits, formés majoritairement des élèves d’origine irlandaise qui fréquentaient auparavant l’académie Visitation. Cette dernière est d’ailleurs considérée comme une bienfaitrice pour l’école Our Lady of Good Counsel, qui est située juste en face.

Quatre sœurs s’occupent d’abord de l’école, il s’agit des sœurs Sainte-Eliza (Teresa Sophia McDougall), Saint-Pierre (Marguerite Duhamel), Saint-Thomas-de-Jésus (Honorah Sheehan) et Saint-Pancratius (Jane O’Neill). Avec dévouement, elles enseignent aux jeunes filles de la première à la neuvième année, en plus des cours de musique et de chant. De plus, durant quelques années, il existe des classes spéciales pour les élèves dont la langue maternelle est le français. Mais ces classes sont fermées en 1910, par manque d’espace. Les jeunes filles de langue française sont donc envoyées à l’académie Visitation. Elles reviennent étudier l’anglais en 1920, lorsque le départ d’un certain nombre de familles irlandaises laisse des places libres. Le programme scolaire change toutefois vers les années 1930, où il n’y a plus de septième, de huitième, ni de neuvième année. En plus des activités scolaires, les élèves de l’école Our Lady of Good Counsel peuvent se joindre à des mouvements de jeunesse religieux comme la société des Enfants de Marie, les Anges gardiens et la société de l’Enfant-Jésus. Les sœurs de la Congrégation de Notre-Dame, après avoir rempli soixante-cinq ans de labeur, quittent définitivement l’école Our Lady of Good Counsel en juin 1956.

N.B. : Ce texte a été rédigé à partir des documents contenus dans le fonds d’archives en notre possession et ne constitue pas une histoire administrative complète de l’établissement scolaire.