Académie Saint-Léon

En 1885, Léon Alfred Sentennes, curé de la paroisse Notre-Dame à Montréal, fait part aux sœurs de la Congrégation de Notre-Dame de son désir d’ouvrir une académie destinée aux jeunes filles provenant de familles aisées du quartier. L’académie Saint-Léon est fondée dans une ancienne résidence cossue située au 633, rue Cadieux (aujourd’hui rue de Bullion) au coin de la rue Roy. Les sœurs louent les locaux de la maison de brique à trois étages qui sert jusqu’alors d’école laïque. Après un an, elles en font l’achat et le bâtiment subit d’importants travaux afin d’être transformé en école. À la date prévue de la rentrée des classes, une épidémie de variole afflige la ville de Montréal. Alors que la majorité des écoles ferment leurs portes, les sœurs décident au contraire d’ouvrir l’académie. La fondatrice, sœur Saint-Gustave (Marie-Édouardine Fauteux) accueille une quarantaine d’élèves à l’ouverture. Le nombre d’inscriptions augmente au cours des années.

En 1887, l’école est déjà si populeuse que les sœurs doivent laisser leur dortoir pour y installer des classes supplémentaires. Elles sont alors contraintes à dormir dans le grenier. En 1889, une annexe de brique est bâtie afin de pallier le nombre croissant d’élèves. Quatre ans plus tard, cent soixante filles, dont quinze sont pensionnaires, fréquentent l’école. Dans les années 1920, le nombre d’inscription subit une importante baisse. En 1926, seulement soixante-neuf jeunes filles sont inscrites. Faute d’élèves, l’académie doit finalement fermer ses portes en 1927. À partir de ce moment, la maison sert exclusivement de résidence pour les sœurs. Cinq ans plus tard, en 1932, l’ancienne académie Saint-Léon subit une transformation complète et devient l’École des arts et métiers.

N.B. : Ce texte a été rédigé à partir des documents contenus dans le fonds d’archives en notre possession et ne constitue pas une histoire administrative complète de l’établissement scolaire.