École Saint-Philippe

La Commission scolaire de Windsor décide, en 1956, la construction d'une école de douze classes pour pallier le manque d'espace dans les écoles existantes. L'année suivante, les commissaires demandent à la Congrégation de Notre-Dame d'accepter la direction de la nouvelle école. La requête, refusée dans un premier temps, est acceptée quelques mois plus tard, grâce à l'intervention de Joseph-Arthur Lemay, curé de la paroisse de Saint-Philippe de Windsor. Les travaux de construction de la nouvelle école débutent la même année sur un terrain situé sur la 6e avenue. Par malheur, les murs élevés pendant l'hiver 1957-1958 s’écoulent ; ce qui cause un retard de livraison du bâtiment.  L'ouverture de l'école survient alors en septembre 1958. Sœur Saint-Philippe-de-Florence (Ernestine Houle), directrice, et sœur Sainte-Germaine-de-Notre-Dame (Pauline Gravel) sont les fondatrices de cette institution ; elles demeurent à l'école Notre-Dame-de-Lourdes. Les religieuses, en compagnie de dix enseignantes laïques, reçoivent cent soixante-dix-neuf filles et cent quatre-vingt-neuf garçons pour la première rentrée; les élèves sont répartis dans dix classes dont deux anglaises. L’année suivante, l'école est bénie par Mgr Georges Cabana, archevêque de Sherbrooke. Dès les débuts, la Croisade eucharistique est présente dans l'établissement.

En 1960, les résultats des examens de fin d'année classent l'école parmi les meilleures de la région. En septembre, l'immeuble devient, par décision de la Commission scolaire, l'école secondaire de garçons dirigée par les Frères du Sacré-Cœur. Quant à l'école Saint-Philippe, elle est transférée à l'ancienne école des Frères sur rue Ambroise-Dearden (auparavant Saint-Ambroise). Ce changement place les sœurs de la Congrégation de Notre-Dame dans une situation exceptionnelle puisqu'elles deviennent les directrices d'une école de garçons qui compte plus de cinq cents élèves dont seulement trente-trois filles anglophones. L'espace dans le nouvel immeuble est insuffisant. La Commission scolaire se voit donc obligée de placer deux classes ailleurs, soit à l'école secondaire des garçons ou au sous-sol de l'église de la paroisse. En mars 1961, la fête de la Saint-Patrick donne lieu à une journée de congé pour les élèves anglophones, les autres élèves assistent aux cours normalement. En avril, une classe auxiliaire est ouverte pour les élèves dont l'assimilation du programme d'études n'est pas satisfaisante; une laïque est la titulaire de la classe. Pendant l'été de la même année, la Commission scolaire revoit l'organisation de l’école ; elle comprend alors deux sections distinctes : celle des garçons sous une direction laïque et masculine, et celle des filles cédées aux laïques par les religieuses de la Congrégation de Notre-Dame.

N.B. : Ce texte a été rédigé à partir des documents contenus dans le fonds d’archives en notre possession et ne constitue pas une histoire administrative complète de l’établissement scolaire.